En 2010, suite aux inondations subies par le Pakistan, le Conseil européen avait demandé des mesures d’urgence sous forme de préférences commerciales -temporaires- pour soutenir le pays, gravement touché. L’accès du Pakistan au Système de Préférence Généralisé avait été refusé précédemment par le Parlement européen, notamment du fait du non-respect des conventions fondamentales sur les droits de l’Homme.

Le Parlement européen a validé aujourd’hui cette approche, ce que la délégation socialiste condamne.

« Deux ans après la catastrophe, l’urgence n’est plus là. Un tel soutien est pervers et biaisé, car il revient à faire payer à quelques uns en Europe – le secteur du textile au Portugal, en Espagne et en Italie – une solidarité avec le Pakistan que nous devrions assumer collectivement. Par ailleurs, en ne ciblant que quelques secteurs d’activités, nous n’aidons pas l’ensemble des pakistanais », explique Henri Weber.

« Les relations commerciales de l’UE avec ses partenaires doivent toujours être guidées par une réelle exigence de conditionnalité. De plus, le commerce ne sera jamais une réponse adaptée aux crises humanitaires,  contrairement à ce que prônent les partisans du libre échange généralisé, – et particulièrement ceux, qui, via cet accord, ont un intérêt commercial majeur », insiste Henri Weber. « A l’heure où le juste échange s’impose enfin dans le débat public, ce vote est particulièrement regrettable » conclut l’élu.