Suite aux études italiennes et danoises sur les effets sur la santé humaine de l’édulcorant aspartame, Gilles PARGNEAUX, eurodéputé, membre de la commission santé, environnement et sécurité alimentaire, a interrogé la Commission européenne sur les risques liés à la consommation de ce substitut du sucre. Ainsi, l’aspartame pourrait augmenter le risque d’accouchements prématurés et de cancers du foie et du poumon. L’eurodéputé dénonce le non-respect du principe de précaution de la part de la Commission européenne et de l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA) sur ce dossier.

« Je considère que la réponse de la Commission européenne à ma question parlementaire sur les effets de l’aspartame est loin d’être satisfaisante. Malgré les différentes études qui mettent en avant la dangerosité de ce produit, la Commission repousse à 2020 sa réévaluation intégrale des édulcorants. En juin 2009, le Venezuela a été le premier à ordonner le retrait de la vente de la boisson Coca-Cola Zéro. Cela devrait nous alerter ».

L’eurodéputé poursuit : « Cette décision de reporter l’évaluation de l’aspartame à 2020 ne respecte pas le principe de précaution, principe qui est pourtant central en matière de protection de la santé des consommateurs. La Commission européenne et l’EFSA devraient sérieusement revoir la Dose Journalière Autorisée (DJA) de 40mg/kg de poids corporel, fondée sur des études obsolètes datant des années 1970 ».

Gilles PARGNEAUX conclut : « L’aspartame constitue un autre scandale sanitaire en devenir. Le documentaire de Marie-Monique Robin, intitulé Notre poison quotidien, et diffusé le mardi 15 mars sur ARTE, le montre bien. Des édulcorants naturels, comme la stevia, existent. Mais les autorités sanitaires ne font rien pour le promouvoir. La Commission européenne, sur ce dossier, doit s’assurer que l’EFSA a rendu un avis indépendant des pressions exercées par les industries et lobbys comme l’International Sweeteners Association (ISA) présentes à Bruxelles pour développer l’usage des édulcorants à pouvoir sucrant. Ce dossier pourrait constituer un stress test permettant d’évaluer l’indépendance des agences européennes de régulation et de redéfinir au niveau européen les règles sur les conflits d’intérêt qui minent actuellement la légitimité des autorités sanitaires ».