Madame la Présidente, Chers collègue, je vous remercie pour l’organisation de ce débat. Oui, effectivement il y a urgence à agir et il y a urgence à mettre en place un Green New Deal. Le Green New Deal, ce n’est pas la finance verte. Il est illusoire de penser que ce qui nous a conduit, en 2008, droit dans le mur, va aujourd’hui nous sauver de quoi que ce soit, et encore moins du dérèglement climatique.

Un Green New Deal, c’est un projet de société qui, à travers un plan d’investissement massif dans la rénovation thermique des bâtiments dans les low-tech, pas dans les high-tech, dans les infrastructures végétales, dans les renouvelables, peut nous permettre à la fois de nous sauver du dérèglement climatique, de créer 10 millions d’emplois, d’éradiquer la pauvreté environnementale et de créer enfin une politique industrielle européenne.

Alors oui, cela va être difficile parce qu’il faut tout anticiper au niveau de l’emploi parce qu’on a tous baigné dans la consommation de masse, mais le vrai risque est de ne pas être assez ambitieux à ce stade. Pour les 50 à 100 millions de précaires énergétiques que compte ce continent, pour ceux qui sont déjà en train de perdre leur emploi aujourd’hui, pour les réfugiés climatiques, soyons à la hauteur, soyons ambitieux au sein de ce Parlement.