En juillet dernier, le Conseil et la Commission européenne venaient nous rappeler que leur objectif en matière de migration était de sauver des vies.
Je soulignais à l’époque le décalage entre le discours et la réalité : une opération navale sans bateaux, la Méditerranée toujours plus meurtrière…
Nous étions nombreux à rappeler combien il était urgent de faire respecter la loi en matière de débarquements et proposer des conditions d’accueil décentes…
Et pourtant, nous sommes une nouvelle fois dans cet hémicycle, quelques mois après et rien n’a changé.
Nous connaissons pourtant l’urgence de mettre en place une véritable opération de sauvetage européenne.
Pour sauver non seulement des vies, mais permettre des arrivées coordonnées dans les différents ports européens.
Tant que cette mission ne sera pas en place, les ONG devront pallier les manquements des États membres.
C’est pourquoi il faut d’ailleurs mettre fin à la criminalisation des personnes qui viennent en aide aux naufragés.
Depuis des mois, nous attentons des lignes directrices de la Commission sur la directive Facilitation et ses exemptions humanitaires.
Des solutions existent pour créer un droit de sauver.
Seule la volonté politique fait défaut !