Les effets indésirables des médicaments réduisent la qualité de vie des patients, multiplient les hospitalisations, prolongent les séjours à l’hôpital et augmentent la mortalité. Ils entrainent une charge financière considérable pour les systèmes de santé. Prévenir ces effets indésirables est le but de la pharmacovigilance.
Pour Bernadette Vergnaud, rapporteure pour le groupe socialiste en commission du Marché intérieur, « les propositions initiales de la Commission européenne conduisaient à affaiblir le système actuel, en donnant un rôle central aux firmes dans le recueil, l’alerte, l’analyse et l’information sur les effets indésirables de leurs médicaments. Cette situation est inacceptable en raison des conflits d’intérêts majeurs que cela implique« .
Selon elle, « le compromis avec le Conseil adopté aujourd’hui comporte des améliorations en matière de transparence, et surtout, il empêche la mise sur le marché de médicaments insuffisamment testés, comme le proposait la Commission« .
« Mais le fondement de l’efficacité et de la sécurité pour les patients, c’est l’indépendance des réseaux et des comités de pharmacovigilance. Cela passe nécessairement par un financement public qui n’est plus garanti avec ce texte, puisque ces activités seront désormais financées majoritairement par les redevances des laboratoires, système contestable et contesté« , a estimé l’eurodéputée.
« Il me semble inacceptable de vouloir faire des économies dérisoires sur la sécurité des patients et la qualité des produits. C’est pourquoi la délégation socialiste française n’a pas pu soutenir ce compromis. » a-t-elle conclu.