Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, je suis désolée que M. Ferber soit parti, parce que j’aurais voulu le rassurer sur l’état de l’économie française et l’interpeller sur son évaluation de l’économie espagnole – que M. Zalba vient de décrire – où manifestement son ami politique, M. Rajoy, a dû bénéficier de complicités pour ne pas se faire rappeler à l’ordre quant à la situation de son économie, au regard de ce fameux pacte de stabilité.

Monsieur le Vice-président, vous ne nous présentez pas aujourd’hui l’examen annuel de croissance, c’est donc le moment de vous adresser quelques messages et notamment vous faire part de l’idée suivante: en principe, vous présenterez la recommandation de la zone euro; nous voulons en faire un outil de débat macroéconomique entre responsables politiques avant le Conseil européen du printemps. N’en faites pas un outil statistique pour ne mener aucun débat politique et simplement renforcer l’application des règles dans des États en déficit. Nous voulons un outil qui permettra d’organiser le vrai débat de politique économique dont nous avons besoin, celui qui – dans le prolongement du plan Juncker – va nous permettre d’examiner la situation en termes d’investissements dans la zone euro, la situation en termes de convergence entre les économies, la situation en termes de lutte contre le dumping fiscal et de capacité à mener une vraie harmonisation fiscale au sein de l’Union européenne. Je vous demande, Monsieur le Vice-président, de mener ce débat à l’intérieur du document que vous allez nous présenter la semaine prochaine.