Pervenche Berès (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Madame la Présidente, quel que soit le résultat de la conférence de Paris, d’une certaine manière, cela doit nous servir d’aiguillon à la fois pour mettre en place l’Union de l’énergie, mais aussi pour orienter ce plan d’investissement en faveur de notre transition écologique. Et là, il y a un maillon qui nous manque toujours, c’est la question du prix du carbone, afin d’être sûr d’orienter vers l’investissement à long terme de transition écologique les investissements dans de bonnes conditions de marché, comme beaucoup ici le souhaitent.
Au-delà de nos affaires, nous avons une certaine responsabilité, non seulement parce que nous sommes des pollueurs, non seulement parce que c’est sur notre continent que se déroulera cette conférence, mais aussi parce que nous devons mettre en ordre notre maison. Beaucoup avant moi dans ce débat l’ont mentionné, mais pourquoi n’arrivons nous pas à nous mettre d’accord pour anticiper cette réserve de stabilité, dont nous sommes tous d’accord pour dire qu’elle est un élément déterminant d’une crédibilité de notre Union européenne. Alors, Monsieur le Commissaire, retroussez vos manches et obtenez cette anticipation de la réserve de stabilité.
Il y a aussi la question du financement de la solidarité. Là aussi, l’Union européenne doit être au rendez-vous. Nous avons des engagements pour financer le Fonds vert et je salue l’initiative qui vient d’être prise en France par le ministre des finances et le Président de la République avec son homologue autrichien pour relancer une taxation des transactions financières qui permettrait notamment d’alimenter ce Fonds vert.