Le compromis négocié pour la nouvelle règlementation européenne de la pêche de grands fonds dans l’Atlantique Nord-Est a été voté aujourd’hui à une très large majorité par le Parlement européen (634 voix en faveur et 38 voix contre). Nous félicitons notre collègue Isabelle Thomas, qui était la rapporteur.
La nouvelle réglementation adoptée prévoit un « gel de l’empreinte » c’est-à-dire l’obligation pour les activités de pêche profonde de ne se poursuivre que dans les zones déjà exploitées entre 2009 et 2011 ; l’interdiction totale du chalutage sous 800 mètres de profondeur ; le renforcement des contrôles à bord et des sanctions pour les contrevenants ; et une plus grande transparence de l’activité grâce à une collecte accrue des données sur les navires ainsi que la publication de toutes les études d’impact sur la ressource.
Pour mémoire, en 2012, une majorité de parlementaires avait refusé la proposition de la Commission d’interdire purement et simplement la pêche profonde. Avec le Conseil, nous avons construit une règlementation qui tienne à la fois compte des impératifs environnementaux et des enjeux socio-économiques. Cette solution s’inscrit parfaitement dans nos objectifs de développement durable.
Aujourd’hui, le Parlement plébiscite un compromis juste et équilibré. Il concilie la préservation des fonds marins vulnérables, la protection des espèces d’eaux profondes et la sauvegarde des emplois qui dépendent de cette activité économique. Grâce à l’introduction de la notion d’empreinte, la pêche profonde sera désormais limitée aux zones déjà exploitées par le passé, et interdite sous 800 mètres de profondeur.
Ce vote récompense un long travail de négociations, mené par Isabelle Thomas en intelligence avec la plupart des groupes politiques malgré les pressions extérieures et les discours fanatiques. C’est la démonstration qu’une approche régulée et durable était possible, en lieu et place d’une interdiction brutale. Certaines ONG qui ont mené une véritable campagne de calomnie à l’encontre d’Isabelle Thomas et plus largement des eurodéputés socialistes et radicaux se félicitent aujourd’hui de cet accord et tentent de s’en attribuer les résultats, alors même que la solution du compromis, adoptée aujourd’hui, est celle pour laquelle nous plaidons depuis 2012.