Ce Jeudi 17 juin a été voté le rapport Romeva i Rueda concernant la documentation des captures de thon rouge. Pour la première fois, la commission pêche du Parlement européen utilise le nouveau pouvoir de co-décision que lui confère le Traité de Lisbonne. Ce vote intervient dans un contexte assez polémique, celui de la décision prise la semaine dernière par la Commission européenne de fermer de manière anticipée la pêche au thon rouge.
Dans son intervention en plénière, Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française et membre de la commission pêche, a tenu à saluer le pas fait par la Commissaire Damanaki : « L’allocation de quotas supplémentaires à la pêche artisanale et côtière était nécessaire, même s’il reste un doute sur la situation des senneurs« . L’eurodéputée ajoute : « Nous ne pouvons pas imposer aux pêcheurs une telle incertitude sur les périodes où la pêche est autorisée : pour travailler sereinement, nos pêcheurs doivent pouvoir compter sur des règles du jeu stables et équitables. Cela, nous devrons l’inscrire dans la réforme de la Politique Commune de la Pêche« .
Pour Catherine Trautmann, « Pour préserver les stocks, nous devons nous doter des moyens nécessaires pour mettre un terme à la pêche illégale, non-déclarée et non-règlementée. Cette dernière a des conséquences dramatiques pour les espèces de poisson, et porte préjudice aux acteurs reconnus et responsables de la pêche« .
Les enjeux environnementaux, économiques et sociaux doivent être abordés de concert: « Sauvegarder à la fois les ressources halieutiques et l’activité et le revenu des pêcheurs sont deux objectifs qui ne peuvent être atteints que conjointement » a conclu Catherine Trautmann.