Le Parlement européen devait aujourd’hui s’exprimer sur le dispositif d’inclusion de l’aviation civile dans le système européen d’échange de quotas d’émissions (« ETS aviation »). Le compromis trouvé entre le Parlement européen et les États membres prévoyait notamment l’exclusion des vols en provenance de et vers les régions ultrapériphériques (RUP) du champ d’application de la directive.
« Je tiens tout d’abord à saluer le concours décisif qu’a apporté notre gouvernement à cette issue extrêmement positive pour nos régions » a souligné Patrice Tirolien eurodéputé socialiste guadeloupéen. La France a réussi à s’adjoindre le soutien de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne, permettant ainsi au Conseil de s’aligner sur certaines propositions du Parlement.
« Cette dérogation constitue un message fort de notre parlement en faveur du développement des RUP, car elle évite une distorsion de concurrence en matière de tourisme dont auraient eu à pâtir nos régions vis-à-vis des territoires voisins », continue l’eurodéputé.
La pleine application de la taxe carbone aux RUP aurait en effet entraîné mécaniquement une augmentation du coût des billets d’avion pour les passagers depuis et vers ces régions. Nos citoyens résidants et nos entreprises auraient ainsi été les premiers à être pénalisés étant donné la distance qui les sépare de l’Europe continentale, à laquelle ils appartiennent.
L’activité touristique aurait par ailleurs été sévèrement impactée par l’augmentation des prix des billets d’avions, car elle aurait poussé par ricochet les opérateurs aériens de l’Union européenne à privilégier des destinations moins chères pour leurs clients (République Dominicaine, Cuba ou autres dans les Caraïbes, Maurice et Seychelles pour l’Océan Indien) au détriment de nos régions.