Avec la crise et la montée des populismes, les droits des femmes sont partout menacés. C’est la raison pour laquelle le Parlement européen rappelle quelques évidences dans un rapport d’initiative adopté aujourd’hui : la santé sexuelle et reproductive est un droit fondamental des femmes. « Attenter à la santé et aux droits sexuels et génésiques des femmes est une violence inacceptable » déclare Sylvie Guillaume, présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique.
« C’est pourquoi nous réitérons notre demande : partout nous devons garantir un accès universel à la contraception et à l’éducation sexuelle, à la possibilité d’avorter de manière sûre et légale, et supprimer tous les obstacles qui empêchent le plein accès aux services de santé sexuelle et génésique » ajoute l’eurodéputée.
« Les lois restreignant l’avortement dans certains États membres, comme en Pologne ou à Malte – au point de le rendre impossible – ont des conséquences dramatiques : avortements clandestins et risqués pour la santé voire la vie des femmes, grossesses menées à terme sans les souhaiter. C’est pour cette raison que nous ne cesserons jamais de combattre ces lois à l’échelle européenne », insiste Sylvie Guillaume.
Alors que l’éducation sexuelle est vilipendée dans un certain nombre de pays, cette résolution appelle également à la garantir pour les enfants des écoles primaires et secondaires. « Parce que l’éducation à la santé sexuelle et génésique peut contribuer de manière significative à réduire la violence sexuelle et le harcèlement, elle est tout simplement plus indispensable que jamais », concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.