Pendant cette mini-session à Bruxelles le Parlement européen donnera son feu vert à trois fonds européens en vue de renfoncer la cohésion économique, sociale et territoriale de l’Union européenne. Ces 3 fonds représentent 243 milliards d’euros des 378 milliards de la politique régionale et se concentreront sur l’action climatique, les programmes sociaux, le développement urbain durable et le soutien à la relance après la pandémie de COVID-19.

Pour Nora Mebarek, eurodéputée socialiste membre de la commission en charge de la politique régionale, « les citoyens peuvent se réjouir de cette approbation car elle marque un renforcement de la politique de cohésion, qui devient la politique la mieux dotée budgétairement ; elle représente désormais un tiers du budget européen ».

« Il y a un an, nous avions érigé la politique de cohésion en premier rempart face aux ravages du Covid-19, mobilisant toutes les flexibilités nécessaires pour permettre aux régions européennes de proposer des masques à leurs administrés ou d’apporter un soutien vital à nos entreprises et aux trop nombreuses personnes qui ont perdu leur emploi à cause de la pandémie. C’est d’ailleurs la grande nouveauté de la période budgétaire qui s’ouvre : la création d’un nouvel instrument hybride « urgence-relance » (React-EU, à consommer jusqu’en 2023) en plus de la création du Fonds de transition juste doté d’une enveloppe de 17,5 Mds d’euros » ajoute l’eurodéputée.

« Mais il reste un obstacle : les États membres ! » insiste Nora Mebarek ; « c’est à eux de garantir un déploiement équilibré des plans nationaux de relance, d’en assurer une complémentarité optimale avec les fonds de cohésion et de concentrer les efforts dans les territoires et auprès des populations et des entreprises qui en ont le plus besoin. Les outils sont là, mais force est de constater qu’ils ne sont pas toujours bien utilisés. C’est tout l’enjeu qui est devant nous, et le Parlement saura rester attentif à ce que les États soient à la hauteur de cette solidarité européenne » assène l’élue.

Les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique se félicitent d’avoir instauré quatre grands principes afin de pouvoir bénéficier d’un soutien des Fonds européens :

– respect de la Charte des droits fondamentaux ;

– égalité des sexes et l’intégration de la dimension de genre ;

– lutte contre la discrimination ;

– respect des objectifs de développement durable des Nations unies et de l’accord de Paris sur le climat.

« C’est un pas important pour faire coïncider les discours et les actes » concluent les membres de la délégation.