Le Centre d’analyse stratégique, qui a pour mission d’éclairer les choix stratégiques du Gouvernement en matière économique, sociale, environnementale ou culturelle, a publié hier une note d’analyse sur les gestes de premier secours et le rôle des citoyens, dont la première recommandation est le remplacement des lignes d’urgence (15 et 18) par le numéro d’urgence européen (112), parallèlement à une campagne grand public pour promouvoir ce futur numéro unique.
Pour Bernadette Vergnaud, qui travaille pour faire avancer ce sujet au niveau européen, « c’est la reconnaissance de ce que je demande depuis des années: la Commission européenne ne joue pas son rôle de pression sur les Etats membres, et la France a un système obsolète, coûteux et peu efficace qu’il faut réformer en profondeur pour la sécurité des citoyens. »
« Les citoyens, surtout en situation de stress, ne vont pas nécessairement s’adresser au bon service, et le plus efficace est d’avoir des plateformes communes au SAMU et au pompiers dans un premier temps, à la police par la suite: cela permet mutualiser l’information, et d’optimiser les secours, tout en économisant les ressources. La France compte environ 400 centres d’appels, avec ses propres pompiers, médecins et policiers de permanence, alors qu’en Espagne, la plupart des régions n’ont qu’un centre qui regroupe les trois corps dans un même bâtiment de commandement: c’est l’efficacité qui est préconisée par la Cour des comptes ! » continue la députée.
« Je sais que les nouvelles méthodes de travail demandent du temps, et qu’il faut respecter les compétences et prérogatives de chaque entité de secours, mais rien ne se fait sans volonté politique, et je me félicite de cette prise de conscience et je sais que je peux compter sur Manuel Valls, que j’avais déjà sollicité à ce sujet, pour agir de manière déterminée dans l’intérêt de la sécurité de tous les citoyens. » conclut Bernadette Vergnaud.