« La France ne devrait pas être sanctionnée si elle ne respecte pas son engagement de ramener son déficit à 3% du PIB en 2013 », a déclaré le chef de file des socialistes et démocrates au Parlement européen, Hannes Swoboda.

« Le calendrier pose problème », a ajouté M. Swoboda lors d’une conférence de presse conjointe avec le candidat du SPD à la chancellerie, Peer Steinbrück, aujourd’hui à Bruxelles.

« La France a entamé des réformes structurelles. Ce serait une folie de la sanctionner maintenant », a déclaré M. Swoboda.

« On ferait plus de mal que de bien. On peut atteindre le même résultat en adaptant le rythme de la consolidation budgétaire tout en maintenant l’investissement et la croissance », a-t-il ajouté.

De son côté, Peer Steinbrück a critiqué la « thérapie unidimensionnelle » appliquée aux pays du sud de l’Europe et à l’Irlande.

« On dit économiser, économiser encore et toujours mais à quel dosage?, s’est interrogé M. Steinbrück. Il a jugé que le calibrage actuel enfonce les pays dans la récession voire dans la dépression.

Ces pays ont besoin de « flexibilité et de plus de temps ». « Si la France ne peut pas atteindre l’objectif de 3%, elle devrait aussi bénéficier de flexibilité », a jugé M. Steinbrück.