Martine Roure, coordinatrice socialiste de la commission des libertés civiles au Parlement européen, a réussi à faire adopter en séance plénière à Strasbourg, une proposition à la fois ambitieuse et profondément européenne sur l’utilisation commune des officiers de liaison détachés par les autorités répressives des Etats membres.

« La criminalité n’a pas de frontières, et si nous désirons lutter efficacement, nous devons nous unir, échanger nos informations et en finir avec les réflexes d’actions unilatérales« , explique la députée socialiste française.

La rapporteure Martine Roure souhaite en effet que les officiers de liaison, d’Europol et détachés par les Etats membres, puissent travailler ensemble dans les différentes tâches qui leur incombent. Cette mesure renforcerait l’efficacité du travail des officiers de liaison en évitant par exemple qu’un même travail soit réalisé deux fois pour le compte de deux Etats membres. Les informations récoltées par les officiers de liaison détachés par les Etats membres seraient ensuite automatiquement et directement transmises à Europol aussi bien qu’aux autres Etats membres face à des menaces imminentes. En outre, les socialistes sont favorables au renforcement du rôle même des officiers de liaison d’Europol, pour qu’ils soient chargés de la coordination des missions des officiers de liaison détachés par différents Etats membres, lorsque ces derniers sont plusieurs à travailler dans un même pays tiers.

Martine Roure espère que, cette fois, le Conseil prendra en considération les propositions du Parlement. L’assemblée plénière s’était déjà prononcée sur la mise en place de ce système en 2003. « Pratiquement aucune de nos propositions n’avaient été considérées, explique-t-elle. Nous ne faisons  que réitérer nos précédentes propositions en les améliorant, et en intégrant pleinement les remarques soulevées par les parlements nationaux lors de la rencontre « L’Avenir de l’espace de liberté et de sécurité de l’UE’, qui s’est tenue les 17 et 18 octobre derniers. » La nécessité d’instaurer une meilleure coopération entre Etats est ressortie comme une urgence.

« Nous unir est notre seule force, notre unique chance et alternative« , conclut la députée lyonnaise.

Strasbourg, le 5 avril 2006