Les députés socialistes et démocrates ont confirmé aujourd’hui l’envoi d’une troïka « alternative » en Grèce pour rechercher une solution « alternative » à la crise grecque.

 

S’exprimant sur l’avenir de la Grèce; le chef de file du groupe S&D, Hannes Swoboda a déclaré:

 

« Nous avons vu ce que les sauterelles telles que les hedge funds peuvent faire dans le monde de la finance.

 

Nous ne voulons pas d’une nouvelle invasion de sauterelles sous la forme d’une troïka d’experts issus de la Commission, du Fonds monétaire international (FMI) et de la banque centrale européenne qui descendraient sur le pays pour imposer leurs lois. Cela reviendrait à imposer la dictature au lieu d’établir des liens de coopération avec un des Etats membres de l’Union européenne.

 

Nous devons développer un plan de soutien à la Grèce. L’Europe s’est reconstruite après la seconde guerre mondiale grâce au plan Marshall. Nous devons élaborer aujourd’hui un programme d’assistance similaire pour la Grèce.

 

Le groupe S&D a créé une troïka alternative assistée d’un groupe de travail.

 

La troïka sera composée de députés ayant une expérience professionnelle dans le domaine économique et financier:

 

· Elisa Ferreira (Portugal)

· Robert Goebbels (Luxembourg)

· Ivailo Kalfin (Bulgarie).

 

La Troika se rendra dans les prochaines semaines en Grèce et sera accompagnée d’un groupe de travail dans le but de proposer des réformes économiques concrètes pour la Grèce. Le groupe de travail va travailler en étroite coopération avec des experts grecs et des responsables politiques. La solidarité avec le peuple grec et des mesures concrètes pour stimuler l’activité économique au lieu d’imposer une cure d’austérité seront au centre des travaux.

 

« La Grèce a assez souffert. Nous devons aider les Grecs à reconstruire leur économie et leur apporter de l’espoir en particulier aux jeunes générations », a déclaré Robert Goebbels qui présidera la Troïka.

 

« La Grèce a une longue histoire en Europe. Nous devons faire preuve de solidarité. La Grèce appartient à l’Europe et sa place doit rester dans l’eurozone. Ce n’est pas seulement vital pour la Grèce mais aussi pour tous les Européens », a ajouté Elisa Ferreira, porte-parole du groupe S&D pour les questions économiques et monétaires.

 

« Je suis convaincu que les solutions à la crise grecque ne se réduisent pas à des restrictions budgétaires. La Grèce a besoin de restructurer son économie. Nous allons rencontrer des représentants d’institutions grecques et de la société civile ainsi que des économistes pour élaborer ensemble différentes approches susceptibles de susciter l’adhésion des citoyens », a conclu Ivailo Kalfin.