S’exprimant aujourd’hui lors de la conférence de presse mensuelle, à Strasbourg, le président du Groupe S&D Hannes Swoboda a appelé à une nouvelle orientation de la politique économique de l’UE.

Avant l’intervention du chancelier autrichien Werner Faymann aujourd’hui en séance plénière du Parlement européen, Hannes Swoboda a déclaré:

« L’Autriche est un bon exemple d’une autre politique économique telle que menée par son gouvernement. » M. Faymann défend une réelle alternative à la pensée néolibérale de la Commission européenne et ça marche.

L’approche du gouvernement autrichien se fonde sur le dialogue social et la coopération avec les partenaires sociaux.

L’Autriche a le taux de chômage le plus bas en Europe notamment chez les jeunes.

Ceci s’explique, en partie, par l’introduction d’une garantie pour la jeunesse européenne qui aide les jeunes à se réinsérer dans le marché du travail et fonctionne de manière efficace.

L’Autriche a compris l’importance de parvenir à l’équilibre des finances publiques, mais tente d’y parvenir grâce à une approche globale qui combine réduction des dépenses et augmentation des impôts, le cas échéant. L’Autriche est à l’avant-garde dans la lutte pour l’instauration d’une taxe sur les transactions financières, que notre groupe réclame depuis longtemps. »

Concernant la situation récente en France et l’accord intervenu entre gouvernement français, employeurs et syndicats, Hannes Swoboda a déclaré:

« Nous nous félicitons de l’accord conclu par le président français Hollande. Cela prouve que si l’on inclut toutes les parties prenantes dans les négociations, il est possible de parvenir à une solution valable et socialement équilibrée ».

Hannes Swoboda a conclu par un appel à l’action sur la politique économique pendant la présidence irlandaise de l’UE :

 » 2013 est la dernière année complète avant les élections européennes. Le temps est venu d’achever notre travail sur le renforcement de la réglementation des marchés financiers.

L’Union bancaire doit aboutir et devenir pleinement opérationnelle cette année pour aider les pays en difficulté économique, assurer la stabilité du système bancaire à travers l’Europe et éviter de faire porter le poids du coût de futures faillites bancaires sur les épaules des contribuables.

Nous avons besoin de règles plus strictes pour les agences de notation et de la mise en place d’une agence de notation indépendante en Europe. Nous demandons, enfin des avancées sur la directive européenne sur les fonds propres des banques (CRD IV). »