Le Parlement européen a adopté aujourd’hui sa position de négociations avec le Conseil sur les normes Euro 7 : l’objectif affiché est de réduire les émissions du transport routier pour certains véhicules. Problème : les lobbyistes des constructeurs automobiles sont passés par là, et rien dans ce texte ne permettra de réduire fortement les émissions de particules fines, qui tuent pourtant plus de 200 000 Européens par an.

La délégation de la gauche sociale et écologique, avec l’ensemble des forces de gauche, a bien sûr voté contre ces normes Canada dry.

Pour Christophe Clergeau, eurodéputé socialiste en charge des questions environnementales, « ce vote serré – 329 voix pour, 230 contre et 41 abstentions – doit être un signal pour la suite des négociations. De nombreuses forces politiques et acteurs de la société veulent une action plus ambitieuse. Il faut tenir compte du Diesel gate, du drame et du coût que constituent les morts précoces du fait de la pollution de l’air, et définir des normes à la hauteur. »

« Les fabricants ont gagné la première manche dans ce qui est pour nous un jeu à courte vue, car le sens de l’Histoire est de produire des véhicules propres. Le combat d’arrière-garde mené par l’industrie automobile européenne ne peut que mener à son effacement si elle n’est pas capable de produire des véhicules propres, si elle fait le choix de la rentabilité à court terme pour les actionnaires au lieu de faire le choix de l’investissement et du bien-être des populations » conclut l’eurodéputé.