La délégation de la gauche sociale et écologique se félicite de l’accord intervenu en trilogue sur la loi restauration de la nature, et félicite particulièrement le rapporteur S&D César Luena.

Pour Christophe Clergeau, eurodéputé socialiste en charge des questions environnementales et agricoles, « c’est une victoire claire sur la droite et l’extrême droite qui avaient tout fait pour faire échouer le texte en vidant notamment la partie sur les écosystèmes agricoles lors du premier vote en juillet dernier. Les négociations qui se sont achevées hier ont permis de les réintroduire, c’est crucial quand on sait que plus de 80 % des espaces naturels européens sont en mauvais état ».

Avec cette loi, les pays européens devront restaurer au moins 30 % des zones dégradées d’ici 2030, 60 % d’ici 2040 et 90 % d’ici 2050, notamment avec des objectifs de restauration des tourbières afin d’en faire à nouveau des puits de carbone et des refuges pour la biodiversité. Sans oublier les objectifs importants que sont la plantation de trois milliards d’arbres supplémentaires ou la suppression des obstacles obsolètes sur 25 000 km de cours d’eau.

Pour Christophe Clergeau, « il reste désormais à aborder la question cruciale des financements pour aider les agriculteurs comme les pêcheurs à modifier leurs modèles de production dans le sens d’une meilleure prise en compte de la biodiversité ».

Autre sujet, et non des moindres dans le contexte d’inflation alimentaire actuelle, celui de la sécurité alimentaire : les négociateurs se sont mis d’accord sur un ʺarrêt d’urgenceʺ pour 12 mois des mesures en faveur de la biodiversité en cas de circonstances exceptionnelles.

« Opposer la sécurité alimentaire et la biodiversité n’a pas de sens, qui peut croire que les rendements seront les mêmes s’il n’y a plus de pollinisateurs ? Reconstruire la souveraineté alimentaire de l’Union européenne doit être une priorité mais ce n’est pas en suspendant les mesures de restauration de la nature qu’il faut procéder. C’est en réhabilitant les outils de régulation des marchés agricoles comme les stocks alimentaires, ce sont là les véritables leviers pour assurer la sécurité alimentaire » conclut l’eurodéputé.