Alors que la tempête Petra s’est abattue sur la façade atlantique, nous apprenons aujourd’hui le naufrage, à Anglet, du « Luno », cargo espagnol de 100 mètres de long et contenant 127m3 de fioul. A cette heure, les informations dont nous disposons laissent présager une pollution maritime majeure sur les côtes basques.

 

Pour Isabelle THOMAS, députée européenne de l’Ouest : « J’exprime ici toute ma solidarité à l’équipage qui a pu être hélitreuillé et secouru.

S’il est encore trop tôt pour connaître les raisons exactes de ce naufrage, il n’est pas à exclure que l’armateur, ainsi que l’affréteur, aient pris des risques en laissant leur navire s’approcher des côtes en pleine tempête.

Tant que l’Union européenne ne se sera pas dotée d’un arsenal législatif suffisamment dissuasif permettant de prévenir de tels risques, par exemple en interdisant le départ d’un navire en cas de situation météorologique dangereuse ou en responsabilisant les armateurs et affréteurs,  ce type de catastrophes maritimes continuera. »

De même, s’il existe bel et bien une directive européenne qui prévoit la « responsabilité environnementale », celle-ci exclut néanmoins les eaux marines et le transport maritime en matière de réparation des dommages environnementaux. Il est ainsi urgent que la Commission européenne et le Conseil prennent leur responsabilité en proposant une nouvelle directive qui reconnaisse :

– la notion de « préjudice écologique », qui doit conduire à des dédommagements et des sanctions lorsque l’infraction constatée entraîne un dommage direct ou indirect à l’environnement ;

– le principe de « la chaîne de responsabilités », qui engage non seulement les équipages et les armateurs, mais également les affréteurs ;

– la situation d’interdiction de navigation par risque météorologique.

Pour Isabelle THOMAS, députée européenne de l’Ouest : « Nos littoraux ont trop souffert de l’absence d’une législation qui oblige les affréteurs et les armateurs à ne pas faire preuve de risques inconsidérés. Le littoral basque en est, aujourd’hui, une nouvelle victime. Il est temps d’agir pour que l’histoire ne se répète pas ».