Le Parlement européen a débattu pendant cette session de la situation dramatique sur les voies migratoires en Méditerranée.

« Chaque jour, un nouveau drame. Des exilés continuent de périr en essayant de rejoindre l’Europe. La Méditerranée est ainsi devenue un cimetière sans sépulture. Le droit et le devoir voudraient que les États membres et Frontex portent secours aux naufragés et qu’une solution véritablement européenne voit le jour. Et pourtant, que font-ils ? Rien, ils ont abandonné le terrain. Pire : ils entravent l’action des ONG qui essaient de sauver des vies. » dénoncent Sylvie Guillaume, eurodéputée socialiste, et Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique. Avant de poursuivre : « Les refoulements opérés par Frontex et la coopération avec les gardes côtes Libyens se traduisent concrètement par la mort d’êtres humains. Cela doit changer immédiatement ».

« Les solutions existent : la première, la plus urgente, étant que la Commission européenne prenne ses responsabilités et mette en place un mécanisme européen de sauvetage en mer efficace doté des moyens nécessaires. La deuxième, tout aussi prioritaire : la décriminalisation de l’assistance humanitaire. La non-assistance à personne en danger est un crime, pas une méthode de gestion des frontières. Enfin, sur le plus long terme, il convient de renforcer les voies légales permettant aux personnes ayant besoin de protection de rejoindre l’Europe, avec une véritable politique européenne d’asile et de migration » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique au Parlement européen.