C’est avec une profonde émotion que les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique ont appris le décès de Jacques Delors. Bâtisseur d’une Europe force de paix, avocat infatigable de la solidarité au cœur de la construction européenne, il était un socialiste aux convictions fortes, combattant toutes les injustices.

Pour Nora Mebarek et Raphaël Glucksmann, co-présidents de la délégation, « tous les Européens sont aujourd’hui orphelins ».

Son héritage est immense : premier à préconiser une Union plus intégrée pour contrer notre déclin dans la mondialisation, s’inspirant de la logique des pères fondateurs – des petits pas empêchant tout retour en arrière – il savait l’importance de doter l’Europe d’une monnaie commune et d’une véritable politique de défense.

Le marché unique, la libre circulation des biens et des personnes, l’Euro, Erasmus… sont le ciment de cet héritage essentiel.

Dernier Président de la Commission européenne à lutter contre les égoïsmes nationaux, Jacques Delors a toujours résisté aux tentations de l’immobilisme et exercé ses responsabilités en ayant à cœur l’avenir de l’Union et de ses citoyens.

Alors que les gouvernements libéraux et conservateurs actuels tendent à nationaliser les politiques communes et prônent le repli sur soi, menaçant ainsi 60 ans d’intégration européenne, nous devons continuer le combat ambitieux et progressiste de Jacques Delors.

Les défis actuels et futurs nous y obligent.