Bruxelles, le 23 juin 2007

Conseil européen /

Pour Bernard Poignant, Président de la Délégation socialiste française au Parlement européen, les dirigeants européens ont pris position sur l’avenir de l’Union à un moment où l’Europe en avait impérieusement besoin.

« Mieux vaut un Traité simplifié que pas de traité du tout », a déclaré l’eurodéputé socialiste français. « Le double non français et néerlandais nous amène obligatoirement à un résultat inférieur à ce que nous aurions souhaité. »

« Il y aura certainement beaucoup de citoyens frustrés : ceux qui ont voté non à la Constitution n’auront pas ce qu’ils souhaitaient. Ceux qui ont voté oui, auront bien moins que ce qu’ils avaient. Il y aura forcément des regrets : la disparition des symboles de l’Union qui sont les signes d’appartenance à une communauté, la disparition de la clause sociale générale et la disparition de la base juridique pour les services publics.  »

« Il faut quand même se réjouir que la Charte des droits fondamentaux a été confirmée même si une fois de plus le Royaume-Uni bénéficie d’une dérogation, poursuit Bernard Poignant. « Il fallait à tout prix que le Conseil européen ne s’achève pas sur un échec et que l’Union européenne poursuive son chemin historique. Notons toutefois que quelques masques sont tombés dans le processus : le Royaume-Uni et la Pologne ont été les plus intransigeants. Les non français et néerlandais leur convenaient car ils n’avaient jamais l’intention de soumettre le projet de Constitution à l’assentiment de leurs propres citoyens. »