Nous nous félicitons de l’adoption de l’instrument de lutte contre la coercition économique (ACI) qui vise à protéger notre souveraineté, à l’heure où le commerce devient une arme. Le temps de la naïveté européenne prend fin.
« Avec ce règlement, nous pourrons réagir si l’Union européenne ou un État membre fait l’objet d’un chantage économique par un pays tiers qui tente d’influencer un choix ou une position politique en particulier » déclare Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place publique en charge des questions de commerce international.
« Par exemple, nous pourrons répondre par des sanctions commerciales à une situation comme celle qu’a connue la Lituanie fin 2021 lorsque la Chine, irritée de sa position vis-à-vis de Taiwan, lui a imposé un embargo. Seule l’Union, unie, peut répondre efficacement à ce type d’intimidations » précise l’eurodéputé.
Hier, le Parlement européen a également interrogé la Commission européenne sur les relations commerciales entre l’Union européenne et la Chine, suite à l’annonce par Ursula von der Leyen d’une enquête sur les subventions chinoises aux voitures électriques et après le déplacement du vice-président de la Commission responsable pour les questions commerciales, V. Dombrovskis, en Chine, la semaine dernière.
« Nous soutenons l’ouverture d’une enquête sur les subventions octroyées par le régime communiste à son industrie automobile. La Commission semble enfin décidée à ne pas laisser se reproduire l’abandon de notre secteur photovoltaïque. Nous soutenons tout message de fermeté envoyé au régime chinois. Nous demandons à la Commission d’utiliser tous les outils à sa disposition pour rétablir l’équilibre dans nos relations commerciales avec la Chine et assurer des conditions nécessaires à la prospérité de notre industrie. L’annonce d’une liste de technologies critiques va également dans le bon sens. Reste à aller au bout de cette démarche et la traduire concrètement. » conclut Raphaël Glucksmann.