Pendant cette session plénière à Strasbourg, le Parlement européen demandera à la Commission européenne de présenter une nouvelle législation pour lutter contre les cyberviolences fondées sur le genre.
« La pandémie de COVID-19 a aggravé une situation déjà déplorable, à cause de l’utilisation accrue de l’internet qui a augmenté les violences et les harcèlements à caractère sexiste en ligne », explique Sylvie Guillaume, présidente socialiste de la délégation de la gauche sociale et écologique et membre de la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures. « C’est pourquoi, nous appelons à la création d’un cadre juridique pour lutter contre ces violences en ligne, ainsi qu’à des mesures de protection et de réparation pour les victimes partout dans l’Union européenne », ajoute l’eurodéputée.
Ce rapport préconise notamment une définition pénale commune de la cyberviolence, des sanctions pénales harmonisées et des mécanismes de protection, tel que le stipule la Convention d’Istanbul, le traité international visant à combattre les causes profondes de la violence à caractère sexiste sous toutes ses formes, en ligne et hors ligne.
« Cyberharcèlement, cyberprédation, violations de la vie privée, diffusion d’images en ligne sans le consentement font des ravages, d’abord chez les jeunes femmes et les filles, et sont le nouveau visage de la violence de genre : ne pas agir face à un problème bien identifié serait une violence inacceptable de plus ! » concluent les membres de la délégation de la gauche sociale et écologique.