La délégation socialiste française condamne avec fermeté la décision prise par la Commission d’autoriser dans l’Union européenne la culture de pomme de terre transgénique Amflora de BASF et l’emploi de trois variétés de maïs génétiquement modifiés de l’américain Monsanto dans l’alimentation humaine et animale. Cette position, qui a été prise sans qu’aucun Etat ne s’y oppose, rompt avec le moratoire qui prévalait jusqu’ici dans certains pays comme la France. C’est un mauvais coup aux politiques conduites par de nombreuses régions qui en Europe se sont organisées pour refuser les cultures OGM sur leur territoire, lui préférant des productions de qualité plus porteuses d’avenir pour les agriculteurs et les besoins des consommateurs.

Cette décision apparait d’autant plus étonnante que la Commission, par la voix de son président José Manuel Barroso, a annoncé pour les prochains mois un changement de l’actuelle règlementation sur les OGM, conciliant un système d’autorisation rigoureux avec une plus grande liberté pour les Etats membres de cultiver ou non des OGM sur leur territoire.