Le Parlement européen a voté aujourd’hui mardi 14 décembre deux textes importants pour la protection des victimes de violences, avec l’ordre de protection européen et la lutte contre la traite des êtres humains.

L’ordre de protection européen est la concrétisation de la priorité donnée par la présidence espagnole de lutter contre les violences faites aux femmes. Les victimes bénéficiant d’une mesure d’éloignement d’un agresseur pourront être protégées au-delà des frontières nationales, leur permettant ainsi de commencer une nouvelle vie où bon leur semble. L’ordre de protection européen émis aura la même force juridique partout dans l’Union.

Le texte sur la lutte contre la traite les être humains (comme la prostitution, le travail clandestin, le trafic d’organes, etc) est la première législation européenne contraignante sur ce sujet, et permettra de renforcer les sanctions contre les auteurs et de mieux protéger les victimes notamment les femmes.

« Alors que nous sommes parfois amenés à combattre avec vigueur des textes insuffisants ou très inquiétants au sein du Parlement, je me réjouis cette fois de l’adoption de ces textes qui bâtissent concrètement une Europe protectrice et garantissent la libre circulation en toute sécurité, analyse Sylvie Guillaume, membre de la commission des Libertés Civiles. C’est d’ailleurs bien censé être le premier objectif de la coopération judiciaire et policière dans l’Union: protéger les citoyens. »

Les deux textes se font écho, car le champ d’application de l’ordre de protection européen a été étendu à la protection de la vie, de la dignité, et de l’intégrité physique, psychologique et sexuelle. Les victimes de la traite des êtres humains pourront donc en bénéficier. Symétriquement, le champ de la lutte contre la traite des êtres humains est particulièrement envisagé sous l’angle de la protection des victimes féminines.

« Ces deux textes sont un progrès manifeste pour la défense des droits, et spécifiquement de ceux des femmes, ajoute Catherine Trautmann, présidente de la délégation socialiste française, nous pouvons être fiers de ces deux nouveaux outils ambitieux, d’autant que les parlementaires ont grandement contribué à améliorer ces deux textes. »