Ce 11 octobre, les Socialistes & Démocrates ont dénoncé le projet de la Commission d’abandonner l’assurance complète des déposants de la zone euro, dite système européen d’assurance des dépôts (EDIS).

Pervenche Berès, eurodéputée et porteparole du Groupe S&D pour les affaires économiques et monétaires, a déclaré ceci :

« Nous regrettons profondément l’intention de la Commission d’abandonner le projet de création d’un authentique système européen d’assurance des dépôts, manifestée dans la communication publiée aujourd’hui. La Commission porte ainsi un grave coup à l’achèvement de l’Union bancaire. »

« Or, l’achèvement de cette Union bancaire est une priorité clé pour les Socialistes & Démocrates, car elle permet d’assurer la relance et la croissance au sein de la zone euro. »

« Cependant, la Commission semble s’aligner aujourd’hui sur la position des conservateurs du Parlement européen. Nous ne pensons pas que la mise sur la touche de la position du Groupe S&D constitue une stratégie sage dans le cadre de la recherche d’un accord. »

Jonás Fernández, eurodéputé et négociateur du Groupe S&D pour ce dossier, a ajouté ce qui suit :

« Nous regrettons que la Commission fasse marche arrière par rapport à son ambition de réaliser ce troisième pilier de l’Union bancaire. »

« En effet, le système européen d’assurance des dépôts vise à garantir à l’ensemble des citoyens de la zone euro un niveau d’assurance plus fort et plus uniforme. C’est dans cet esprit que nous avons soutenu la proposition originale avancée par la Commission en 2015. Car nous estimions qu’il s’agissait d’une protection équilibrée et efficace des déposants contre les chocs et la panique des marchés, indépendamment de leur situation géographique au sein de la zone euro. »

« De notre point de vue, seule une mutualisation complète peut garantir aux déposants un niveau de protection approprié ainsi qu’un partage de risques qui contribue, au bout du compte, à la réduction des risques. »