Régulièrement nous rappelons ces faits : la fraude et l’évasion fiscales privent l’Europe, et ses États, de 1000 milliards d’euros par an. Aujourd’hui, les multinationales ne payent que trop rarement leurs impôts là où elles font leurs bénéfices, en jouant sur les 28 systèmes fiscaux au sein de l’Union européenne.

Les eurodéputés de la délégation de la gauche sociale et écologique défendent un système fiscal juste en Europe, qui assure la redistribution et le financement des services publics, qui favorise le travail et l’initiative plutôt que le capital et la rente, qui soutienne la transition écologique.

« Je salue l’adoption de la résolution par le Parlement européen aujourd’hui sur le projet BEPS 2.0, lancé par l’OCDE fin janvier 2019. C’est un pas important pour relever les défis fiscaux liés à la numérisation de l’économie », explique Aurore Lalucq, eurodéputée Place publique membre de la Commission des affaires économiques et monétaires.

Cette résolution exige deux choses de cette réforme : d’abord, que toutes les grandes entreprises paient leur juste part d’impôts là où la valeur est effectivement créée. Ensuite, que soit défini un niveau minimum de fiscalité effective. « Toutes les grandes entreprises sont concernées : Amazon, Airbnb ou Facebook sont des cas connus, mais les pratiques de Mc Donald, Starbucks ou encore Ikea sont tous aussi inacceptables » ajoute l’eurodéputée.

« Si les négociations au sein de l’OCDE devaient échouer – envisageable au regard du blocage de Donald Trump – nous appelons la Commission européenne à agir à l’échelle de l’Union. Pour cela, il faut faire cesser l’unanimité sur les questions de fiscalité » conclut Aurore Lalucq.