La Convention d’Istanbul – ainsi nommée parce qu’elle a été ouverte à la signature à Istanbul en 2011- est un traité du Conseil de l’Europe qui ouvre la voie à la création d’un cadre juridique au niveau paneuropéen afin de protéger les femmes contre toutes les formes de violence, de prévenir, poursuivre et éliminer la violence à l’égard des femmes ainsi que la violence domestique. Une nouvelle fois le Parlement européen demandera sa ratification par l’Union européenne pendant cette plénière.

« Cette Convention est la référence internationale pour la suppression de la violence à l’encontre des femmes ; c’est pourquoi, nous militons avec force pour qu’elle soit enfin ratifiée » explique Sylvie Guillaume, eurodéputée socialiste en charge des droits des femmes.

« Présentée ainsi, la mise en œuvre de la Convention semble une évidence pour protéger les femmes. Mais, alors qu’elle a été signée par tous les États membres et, il y a déjà six ans, par l’Union européenne, sa ratification est bloquée par un groupe restreint de pays – Bulgarie, République tchèque, Hongrie, Lettonie, Lituanie et Slovaquie -. En dehors des raisons idéologiques qui les guident, le risque est de voir le doute s’installer sur la volonté commune de bénéficier de ce texte. »

« Le Conseil doit donc se décider et vite !  La Cour de justice de l’Union européenne lui en donne l’occasion en ayant indiqué dans un avis, le 6 octobre 2021, qu’il peut procéder à la ratification de la Convention d’Istanbul sans avoir besoin de l’unanimité des États membres » précise l’eurodéputée.

« Parce que les droits des femmes sont des droits humains, que la violence contre ces dernières n’a pas sa place en Europe et que l’Union doit être irréprochable en la matière, cette plénière sera l’occasion, pour nous, de maintenir la pression sur le Conseil afin qu’il mette fin à son blocage et ratifie enfin la Convention d’Istanbul » conclut Sylvie Guillaume.