Bruxelles, le 29 novembre 2007

Rapport Roure / Racisme et xénophobie

En cette année européenne de l’égalité des chances pour tous, le Parlement européen a voté en séance plénière une harmonisation minimale des mesures de droit pénal pour lutter contre le racisme et la xénophobie sur le continent.

Le rapport de l’eurodéputée socialiste française Martine Roure montre que l’Union européenne n’est pas uniquement un grand marché, mais que c’est avant tout « une union de peuples qui partagent les mêmes valeurs, celle de la protection des droits de chacun, du respect, et du vivre-ensemble« .

« Si le champ d’application de la directive-cadre demeure restreint à cause de la règle de l’unanimité au Conseil (NDLR, les actions incriminées se limitent à l’incitation publique à la violence ou à la haine envers une personne définie par sa race, sa couleur, sa religion, son origine nationale ou ethnique, et à la diffusion d’écrits ou d’images incitant à la violence ou à la haine) », ce vote est symboliquement important« , explique Martine Roure, également vice-Présidente du Parlement européen.

« Bien que la majorité des Etats membres disposent d’une législation pour combattre le racisme, il existe des divergences importantes entre celles-ci. Cette diversité met en exergue la nécessité d’une harmonisation européenne pour que les droits fondamentaux soient protégés uniformément dans toute l’Europe« , précise encore la rapporteure qui rappelle que les citoyens européens ne doivent pas craindre la différence, et donc l’autre.

« Nous avons su trouver le juste équilibre entre condamnation des propos injurieux et liberté d’expression« , conclut-elle.