Ce mardi 7 juin 2011 le Parlement européen s’est prononcé sur le rapport Falbr portant sur « la dimension extérieure de la politique sociale, la promotion des normes sociales et du travail et la responsabilité sociale des entreprises européennes ». La dimension extérieure de la politique sociale vise à promouvoir les normes de travail et les normes sociales dans les pays tiers et à lutter contre le dumping social parfois issu de la mondialisation ou du commerce international.

 

« C’est une priorité pour les socialistes, qui luttent contre le dumping social et environnemental des entreprises, préjudiciables à la fois aux travailleurs européens et aux travailleurs des pays tiers », insiste Pervenche Berès, présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales, en soulignant l’importance de normes en matière de responsabilité sociale des entreprises.

 

Les normes fondamentales du travail sont inscrites dans huit conventions de l’OIT qui ont trait à la liberté d’association et de négociation collective, à l’élimination du travail forcé et obligatoire, à l’élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession et à l’abolition du travail des enfants. Ce rapport appelle au renforcement et au respect de ces normes.

 

« Dans ses négociations avec des pays tiers, l’Union européenne doit faire respecter toutes les conventions de l’OIT », souligne l’eurodéputée qui se félicite que la proposition relative à la création de postes d’attachés sociaux dans le nouveau Service pour l’action extérieure afin d’accroître son efficacité dans le domaine de la politique sociale et, en particulier, de veiller à ce que l’assurance d’un travail décent pour tous soit un objectif central de ses politiques ait été retenue.

 

« La politique commerciale ne peut ignorer les droits des travailleurs et les conditions de leur application. Nous ne pouvons permettre à des pays tiers souhaitant conclure des accords commerciaux avec l’Union européenne de ne pas tenir compte des règles contraignantes pour l’Union », conclut Kader Arif, porte-parole S&D de la commission du commerce international.