Les États membres et le Parlement européen sont parvenus, la semaine dernière, à un pré-accord sur la directive travailleurs des plateformes. Cet accord vise à reconnaitre les droits sociaux des 30 millions de travailleurs des plateformes. À lutter contre la précarité, contre l’ubérisation de notre économie qui s’étend toujours plus.

Pourtant, au Conseil, la France, sous l’égide d’Emmanuel Macron, agit à l’abri des regards pour torpiller ce texte et son ambition. Ce faisant, la France défend les intérêts des plateformes comme Uber, agit contre le souhait des autres États membres, contre la volonté du Parlement européen et, pire que tout : contre les droits des travailleurs. Par son action, Emmanuel Macron menace de porter un coup fatal à l’Europe sociale. Un lien avec les #Uberfiles ?

« Nous avons soutenu notre collègue Elisabetta Gualmini, vice-présidente du groupe S&D et rapporteure du texte, et lutté avec elle contre le lobbying agressif des grandes entreprises numériques. Avec elle, nous avons créé un rapport de force pour protéger les travailleurs les plus vulnérables. Une nouvelle législation pour améliorer considérablement les droits sociaux en luttant contre le faux travail indépendant est désormais à portée de main. Nous pouvons décider d’un arrêt net à l’extension de l’exploitation. L’urgence est là, c’est pourquoi nous exhortons la France à soutenir cet accord afin d’aboutir avant la fin de cette législature », explique Aurore Lalucq, eurodéputée Place publique en charge des questions d’emploi et d’affaires sociales.

Un tel travail de sape ne doit pas rester sous les radars : les citoyens doivent savoir quelle position défend la France en leur nom à Bruxelles, à l’abri des regards. Nous appelons solennellement les journalistes à mettre ce sujet à la Une demain matin : l’enjeu est trop important pour que le sujet soit tu.