Kader Arif (S&D). – Madame la Présidente, Madame la Haute représentante, depuis 1947, date à laquelle l’Assemblée générale des Nations unies décidait de la création de deux États sur le territoire de l’ancien mandat sur la Palestine, nous attendons toujours la concrétisation de cet engagement.
Dès lors, comment accepter aujourd’hui une telle prudence dans les discours? Comment justifier que, face à cette occasion historique, nous n’apportions pas un soutien ferme à l’initiative du Président Abbas? Je tiens à vous rappeler, Madame Ashton, que la prudence mène parfois à la lâcheté.
Alors, je veux rendre hommage au courage et à la persévérance d’un homme, Mahmoud Abbas. Il porte une espérance légitime, celle d’un peuple qui a droit à une terre, et à ceux qui objectent que cette initiative provoquerait une flambée de violence, je tiens à rappeler qu’il y a quelques années, c’est l’empêchement d’une telle initiative qui avait nourri la deuxième intifada.
Mon message est simple, Madame la Haute représentante, à l’heure du printemps arabe, il est de votre responsabilité et de la nôtre de soutenir jusqu’au bout la démarche palestinienne. L’Union européenne s’est honorée de faire tomber un mur et de reconnaître des États, elle se grandirait en reconnaissant que les Palestiniens, eux aussi, ont droit à un État.