Jean-Paul Denanot (S&D). – Monsieur le Président, comme l’Ukraine, la Moldavie est tiraillée entre l’Union européenne et la Russie. Notre devoir est de tout faire pour qu’elle se reconnaisse dans les valeurs européennes, et l’aide que nous lui apportons doit y contribuer.

La loi électorale, la démocratie et l’indépendance de la justice font, à l’évidence, partie de ces valeurs. Le parti unique n’entre pas dans notre conception de la démocratie, mais nous devons aussi favoriser le développement économique de la Moldavie, qui possède des ressources minières intéressantes, et lutter contre la pauvreté.

Selon moi, c’est à partir de ces progrès qu’il y aura une prise de conscience du peuple moldave. Si nous ne devons pas nous ingérer directement dans la gouvernance de la Moldavie, nous devons porter ces valeurs auprès du peuple et nous serions bien inspirés, me semble-t-il, de faire en sorte qu’une partie de cette aide soit consacrée au pluralisme des médias.

Dans tous les cas de figure, la Moldavie ne peut en aucun cas devenir une nouvelle Crimée.