Edouard Martin (S&D). – Monsieur le Président, «À vot’ bon cœur, messieurs dames», tel pourrait être le titre que certains voudraient donner au paquet énergie. On n’imposerait rien; les États, donc les entreprises, feraient ce qu’ils pourraient, ou plutôt ce qu’ils voudraient, mais quel serait leur choix si on les laissait faire? La finance ou la planète, le marché CO2 ou un air plus respirable? On le voit bien, nos intérêts ne sont pas les mêmes, les uns ont une vision court-termiste et nous, nous devons regarder plus loin que demain. Mais si on parle finance, rappelons que la facture énergétique de l’Union européenne, c’est 400 milliards d’euros par an, dont 160 milliards uniquement pour chauffer les bâtiments publics et, évidemment, c’est une énergie fossile, donc importée. Alors nous n’avons pas d’autre choix que d’imposer un changement de paradigme pour gagner en autonomie énergétique, pour faire baisser la facture des familles les plus précaires et surtout, oui, pour sauver la planète.
Le texte voté en commission ITRE en décembre dernier répond à ces enjeux majeurs. L’efficacité énergétique nous rendra plus compétitifs, les énergies renouvelables moins dépendants et plus en phase avec l’accord de Paris, et donc je souhaite que nous restions en cohérence avec ce que nous avons voté au mois de décembre dans l’intérêt de tous.