La délégation socialiste française au Parlement européen se félicite de l’adoption d’une résolution commune sur la situation en Tunisie.

Kader Arif et Vincent Peillon, négociateurs de la résolution pour le groupe Socialistes & Démocrates, notent en particulier que cette résolution reprend plusieurs propositions issues de l’appel des socialistes français diffusé lors de la session plénière de janvier.

« Je tiens tout d’abord à saluer le courage et la détermination des peuples Tunisien et Egyptien. Ils nous ont rappelé que les valeurs dont nous sommes porteurs dans le monde – droits de l’Homme et démocratie – ne sont pas des valeurs réservées à quelques peuples, mais qu’elles sont des valeurs universelles partagées par tous », a expliqué Kader Arif dans son intervention.

Pour Vincent Peillon, « le Parlement européen célèbre aujourd’hui ce qui constitue un tournant historique pour la Tunisie et au-delà. Même si cette résolution arrive un peu tard, nous ne pouvons que nous réjouir de la volonté désormais unanime de soutenir le peuple tunisien. L’Union européenne s’est engagée par la voix de Catherine Ashton à accompagner la transition démocratique : nous souhaitons qu’elle réoriente les 240 millions d’aides déjà prévues pour 2011-2013 et envisage une enveloppe financière exceptionnelle pour contribuer à la préparation d’élections libres et démocratiques et soutenir la formation de partis politiques ainsi que l’émergence de médias indépendants ».

En conclusion, Kader Arif rappelle qu’un rapport adopté en novembre dernier par le Parlement européen préconisait déjà une nouvelle approche en matière de relations extérieures : « par sa politique commerciale, l’Union européenne peut et doit promouvoir les droits de l’Homme : tous les accords commerciaux doivent être dotés d’une clause faisant de cette question une priorité. C’est un moyen de pression colossal, et nous ne pouvons plus nous cacher derrière l’idée fausse que les droits fondamentaux seraient à géographie variable, soutenant ainsi implicitement des régimes dictatoriaux. Un poète disait: « Le monde sommeille par manque d’imprudence ». Ces peuples ont été imprudents pour demander leur liberté, mais j’espère surtout qu’ils auront éveillé nos consciences ».