La délégation française du groupe des Socialistes & Démocrates au Parlement européen alerte la Commission européenne sur l’urgence vitale de protéger la filière du silicium en Europe et en France.

Le silicium est une matière première critique et stratégique pour notre avenir : essentiel aux semi-conducteurs, aux panneaux solaires photovoltaïques, aux batteries, aux alliages pour la défense et pour l’industrie automobile.

Il est au cœur de la souveraineté industrielle et énergétique européenne.

Pourtant, cette filière européenne est aujourd’hui menacée de disparition. Ferroglobe, principal producteur de silicium en Europe, a annoncé la mise au chômage partiel de ses salariés sur trois de ses cinq sites français (Anglefort, Les Clavaux, Montricher).

Une situation directement liée au dumping massif des importations chinoises, vendues 30 à 40 % moins cher, et à l’absence de mesures européennes de sauvegarde, alors même que les États-Unis protègent leur production par des droits antidumping supérieurs à 100 %. De plus il est fort probable que le silicium chinois soit produit en ayant recours à du travail forcé au Xinjiang.

Depuis plusieurs semaines, notre délégation est en première ligne :

Dans ce courrier, les parlementaires nationaux des départements concernés et les parlementaires européens de différents groupes politiques se mobilisent afin de réclamer des mesures de sauvegardes à la Commission européenne, afin de limiter les importations. Avec l’entrée en application du règlement sur le travail forcé, la Commission devra lancer une enquête sur l’industrie du silicium chinois.

Les eurodéputés de la délégation rappellent que l’abandon de cette filière signifierait non seulement la perte de milliers d’emplois en Auvergne-Rhône-Alpes, mais aussi une dépendance totale de l’industrie européenne à la Chine, avec un risque majeur de chantage économique et de hausse des prix.

Défendre le silicium, c’est défendre notre souveraineté, nos emplois et notre capacité à réussir la transition énergétique. Fidèles à nos engagements, nous demandons à la Commission d’agir immédiatement.