Le Parlement européen est parvenu à faire respecter ses priorités dans le vote du budget. Malgré un cadre financier pluriannuel contraignant, il a également réussi à trouver un accord sur le règlement financier avec le Conseil, principalement grâce à des concessions faites dans le budget de la politique étrangère de l’Union européenne.

Si certaines concessions ont été faites au Conseil sur la dotation à la Politique étrangère, le Parlement a en revanche réussi à augmenter les crédits de l’UE pour un certain nombre de domaines, tels que la Palestine, l’Asie, l’aide à la coopération et la lutte contre les discriminations.

De grands succès ont aussi été remportés par le Parlement européen, notamment dans le domaine des ressources humaines où les socialistes ont réussi à arrêter un projet de suppression de 2000 emplois à la Commission européenne.

Le Parlement a également réussi à augmenter le budget de quatre agences européennes: Frontex, EuroJust, l’agence européenne des médicaments, et l’agence européenne pour la sécurité maritime.

« La Commission européenne se retrouvera dès lors avec les moyens de réaliser sa politique« , indique l’eurodéputée française Catherine Guy-Quint, coordinatrice PSE de la commission parlementaire des budgets. « L’exécutif bruxellois ne peut donc plus prétendre ne pas pouvoir mettre en œuvre ses politiques faute d’argent. »

Si Catherine Guy-Quint regrette qu’il n’existe toujours pas de moyens pour les trois nouvelles agences européennes que sont l’agence européenne des produits chimiques, l’agence européenne de l’égalité des genres, et l’agence européenne des droits de l’homme, elle rappelle que « compte tenu du cadre contraignant dans lequel nous placent les perspectives financières, le résultat est honorable« .

Enfin, outre le maintien de ses politiques traditionnelles (les politiques de recherche, de transports, d’innovation mais aussi de relance de l’Europe Sociale, de l’Europe de l’Environnement, de l’Europe de la connaissance) le PSE a réussi à faire figurer 500 millions d’euros dans les réserves du budget destinés au fonds d’ajustement à la globalisation.

Catherine Guy-Quint rappelle : « Il faudra dans les prochains budgets adopter une approche constructive, tournée vers l’avenir, et non plus une démarche défensive visant à endiguer les égoïsmes nationaux. Pour le parlement, pour les socialistes, le projet européen est fait de solidarité réelle et financière. Le Conseil a trop tendance à l’oublier« .

Strasbourg, le 14 décembre 2006