Jean-Paul Denanot (S&D). – Madame la Présidente, chers collègues, effectivement, 2 millions et demi de réfugiés, essentiellement des Syriens, sont accueillis officiellement sur le sol turc. Cela ne peut pas nous laisser indifférents, d’autant plus que ces migrants ont vocation, tôt ou tard, à retourner dans leur pays ou à aller dans un pays de l’Union.
La Turquie occupe en effet une situation géostratégique d’importance majeure et nous devons en avoir conscience. Cette situation crée des obligations pour la Turquie elle-même, mais aussi pour l’Union européenne.
L’idée que l’Union apporte son aide à la Turquie est une idée parfaitement intelligente, que je soutiens, mais elle doit se concrétiser dans la transparence. Qui paye ces aides? Les États, le budget de l’Union ou les deux? Qui reçoit effectivement ces aides? Le gouvernement turc ou des ONG? Et qui contrôle l’utilisation de ces fonds?
Voilà autant de questions auxquelles il faut absolument répondre. Tout doit être fait pour que la Turquie puisse accueillir dignement les réfugiés sur son sol.