Jean-Paul Denanot (S&D). – Monsieur le Président, à force de mentir et de dire n’importe quoi sur l’Union européenne, les Farage, Johnson et quelques autres ont obtenu une victoire dont ils ne savent aujourd’hui que faire. Ils quittent honteusement le navire.

Même pour se faire élire, M. Cameron aurait dû savoir que ce type de référendum était risqué, car il cristallise tous les mécontentements. On en a vu d’autres qui ont connu le même sort. Ces mécontentements sont, pour partie, liés au fonctionnement de l’Union européenne, parfois à juste titre, mais l’essentiel du refus est celui de la misère sociale, de la déréglementation du travail, de la pauvreté dans le monde rural. De ce point de vue, la carte du « non » est assez édifiante, particulièrement en Angleterre.

C’est donc en partie au gouvernement britannique que le « non » s’est adressé. Il n’exonère pas l’Union européenne de ses responsabilités, et des décisions rapides doivent aujourd’hui être prises pour redonner confiance aux citoyens, donner des perspectives et, comme l’a dit Mme Thomas tout à l’heure, donner aussi un budget qui permette effectivement de mettre en place des politiques.