Jean-Paul Denanot, rapporteur pour avis de la commission de l’agriculture et du développement rural. − Monsieur le Président, chers collègues, je voudrais tout d’abord remercier le rapporteur, M. Fernandes, qui a su mettre en place une véritable concertation avec les diverses commissions en vue de ce trilogue. La commission des budgets travaillera sur ce dossier le 14 juillet prochain.

Je voudrais rappeler un certain nombre de priorités dans cette négociation. Je crois d’abord que nous avons au moins besoin d’une stabilité des budgets, en particulier de celui de l’agriculture. C’est bien de mettre en place le Fonds européen pour les investissements stratégique, mais c’est aussi dommage de puiser dans les lignes budgétaires. Je pense qu’il faut protéger ces lignes budgétaires, et bien entendu celles relatives à l’agriculture.

Je pense aussi qu’il faut impérativement conserver la réserve de crise, parce que l’agriculture va être confrontée, malheureusement, à des crises à répétition, que ce soit la crise russe que nous connaissons aujourd’hui, la crise du lait qui se profile, ou encore celle provoquée par divers prédateurs de l’agriculture. Nous devons être très vigilants sur ces questions et conserver absolument cette réserve de crise.

Nous devons aussi pouvoir utiliser les marges sous plafond et alimenter un certain nombre de programmes: je pense notamment au programme de distribution de lait dans les écoles.

L’agriculture est effectivement un élément essentiel, car il s’agit de la politique la plus intégrée de l’Union européenne. Cela ne doit pas nous empêcher d’être extrêmement attentifs à d’autres politiques. Je pense notamment à la rubrique 1b sur les Fonds structurels – cela a déjà été évoqué – et sur la garantie jeunesse, qui est très importante pour l’avenir de l’Union. Nous devons être capables de garantir ces financements-là. Vous savez aussi que la question des migrations fait débat depuis longtemps. Il faut financer ces immigrations ou plutôt trouver une solution à ce problème.

Enfin, il faut faire très attention au déséquilibre entre crédits de paiement et crédits d’engagement, et nous serons très vigilants à ce sujet au sein de la commission des budgets.