Jean-Paul Denanot (S&D). – Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, j’ai toujours regretté que l’Union européenne joue petit bras sur les questions budgétaires et fiscales. Le fait que ces questions nécessitent en général l’unanimité au Conseil est, sans doute, l’un des défauts majeurs de notre organisation européenne car, en bonne démocratie, ce devrait être le Parlement qui statue sur ces questions, puisqu’il est le représentant des peuples.
La conséquence qu’engendrerait la prédominance du Parlement européen serait naturellement l’institution de ressources propres indépendantes du bon vouloir des États. Ces ressources propres sont possibles. Une fiscalité européenne qui s’attaquerait aux transactions financières, à l’ajustement carbone aux frontières, aux GAFA et, bien sûr, à la fraude fiscale ne toucherait pas le portefeuille des citoyens européens et permettrait de ne pas chicaner sur 1 %, 1,3 %, un pourcentage x.
Peut-être suis-je en train de rêver… Si seulement nous prenions l’initiative de faire les poches des passagers clandestins de l’économie numérique, nous ferions un grand pas vers une Europe de la confiance pour les citoyens.