Guillaume Balas (S&D). – Madame la Présidente, les avancées concrètes sont là: application pleine et entière des conventions collectives, versement d’un treizième mois quand il existe, paiement des primes, majoration salariale en cas d’heures supplémentaires. Mieux encore – et c’était très important–, les frais de transport, d’hébergement, de restauration, seront pris en charge par l’entreprise et non plus retirés de la rémunération des travailleurs. Cela, nous le devons à Agnes Jongerius et à Élisabeth Morin-Chartier, que je salue pour les avancées qui ont été obtenues.

Pour autant, cela suffira-t-il à mettre fin au dumping social? Personne ne le dit, et on voit bien aujourd’hui qu’il y a de grands risques pour le secteur des transports, que les États ont décidé de mettre de côté dans le débat sur le dumping social.

La réglementation est également lacunaire, on le sait, notamment pour ce qui concerne la sous-traitance. Alors que faire au niveau européen pour défendre les travailleurs, leurs droits et harmoniser les droits sociaux? Nous devons prendre nos responsabilités, appuyer ces avancées et voter pour ce qui est présenté aujourd’hui, et continuer à nous battre pour faire en sorte que nous puissions, à l’avenir, encore mieux faire pour les travailleurs européens.