Isabelle Thomas (S&D). – Monsieur le Président, Madame la Première ministre, la réussite du plan d’investissement pour relancer la croissance et l’emploi est affichée dans votre programme comme une priorité et je m’en réjouis. Mais un plan de relance a besoin d’argent frais et – nous le voyons dans le montage et les discussions autour du plan Juncker – c’est difficile. Depuis plusieurs années, nous interpellons le Conseil sur l’urgence pour l’Union de retrouver des ressources propres. C’est une condition sine qua non pour sortir le budget de l’Union de la logique du juste retour, logique mortifère qui tue toute ambition communautaire.
La crise des paiements n’est rien d’autre qu’un endettement sournois de l’Union et les factures impayées, plus lourdes d’année en année, alimentent la méfiance et le discrédit vis-à-vis de nos institutions. Votre Présidence devra travailler sur des solutions concrètes proposées par la Commission. La proposition d’échéancier sur la crise des paiements et le premier rapport d’étape du groupe à haut niveau sur les ressources propres doivent figurer, me semble-t-il, parmi vos priorités.