Isabelle Thomas (S&D). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Mesdames de la présidence bulgare, mes chers collègues, dans les discussions désormais ouvertes sur les finances de l’Union européenne, le président Juncker nous invitait, il y a quelques jours, à sortir de la logique comptable. Bien sûr, nous devons maintenir notre sérieux budgétaire et cependant, nous devons effectivement embrasser le débat sur l’avenir de l’Europe à travers cette discussion. Alors de grâce, sortons des oppositions stériles, de la mise en concurrence entre cohésion et agriculture ou, pire encore, de situations où la solidarité est sacrifiée au profit de la sécurité.

Posons-nous la question de ce que nous voulons faire ensemble; ce Parlement, avec ses 750 députés, s’apprête à le faire. Accord sur le climat, pilier social, convergence, jeunesse, objectifs de développement durable, investissements d’avenir: nous avons notre cap.

Il ne s’agit donc pas de couper dans la PAC ou dans la cohésion, mais au contraire, de leur laisser les moyens d’évoluer pour atteindre ces objectifs. La PAC doit devenir l’instrument d’une autonomie alimentaire respectueuse des sols, de l’eau et de ceux qui y travaillent, et bien sûr de nous qui nous en nourrissons.

Quant à la cohésion, c’est notre clé pour converger vers un développement pour tous les peuples, toutes les régions, un développement environnemental et social.

J’invite le Conseil, bien qu’il soit absent, à accepter la main tendue du Parlement. Elle augmente les chances de son consentement ou, si vous préférez, diminue les risques de son veto.

Définissons avec la présidence bulgare les modalités de notre méthode de discussion. Laissons-nous jusqu’à la proposition de la Commission, le 2 mai, pour trouver un accord partagé sur un nouveau cadre financier pluriannuel.