Alertée par des utilisateurs de sites internet d’achat de voyages en ligne sur de possibles pratiques d’IP-tracking[1], l’eurodéputée Françoise Castex avait dans un premier temps saisi la Commission européenne, puis la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des Libertés).

Dans sa réponse adressée à l’eurodéputée, la CNIL confirme que « cette pratique, qui se base sur la collecte de données à caractère personnel dont l’adresse IP, « suscite de nombreuses interrogations. »

« Ne disposant pas à ce jour d’éléments (…) la Commission a décidé de mener une étude afin de déterminer su les dispositions relatives à la loi « Informatique et Libertés » sont respectées« , indique sa Présidente Mme Isabelle Falque-Pierrotin.

Selon la CNIL, « l’IP Tracking doit également être appréhendé sur le fondement des pratiques commerciales déloyales ». Elle affirme ainsi « travailler en collaboration étroite avec la DGCCRF afin de déterminer (…) de l’opportunité de réaliser des actions conjointes auprès des principaux opérateurs concernés. »

« J’espère que cette enquête aboutira avant les grands départs en vacances et que des mesures pourront être prises rapidement », souligne pour sa part Françoise Castex, avant de rappeler que « des millions de personnes sont concernés ».

Pour l’eurodéputée socialiste: « si ces procédés sont avérés, ils constitueraient une violation manifeste de la directive 95/46/CE sur la protection des données personnelles et une atteinte extrêmement grave aux droits des consommateurs. »