Les Kurdes furent là avec nous contre Daech. Par lâcheté, les Européens les ont abandonnés sous les bombes d’Erdogan, et ont laissé à la Russie de Poutine le soin de devenir le gendarme de la région. C’est ce que pointe une résolution adoptée par le Parlement européen aujourd’hui.
Raphaël Glucksmann, eurodéputé Place Publique membre de la commission des affaires étrangères, a dénoncé dans le débat : « les sourires d’Erdogan et de Poutine sont les miroirs de nos impuissances et de nos lâchetés. Mais qu’allons-nous faire, nous ? La Syrie désormais est le nom de tous nos renoncements et de tous nos abandons ».
« Nous avons d’abord abandonné les révolutionnaires syriens pour nous concentrer sur la seule lutte contre Daech. Puis nous avons abandonné nos meilleurs alliés dans cette lutte contre Daech, les forces kurdes. Alors, aujourd’hui, nous allons tous blâmer Donald Trump, et nous aurons raison » ajoute l’eurodéputé. « L’OTAN ne fait plus sens. Non parce que nous n’avons plus d’adversaires dangereux, mais parce que nous n’avons plus d’allié fiable. Notre mandat doit être celui de l’émergence d’une défense européenne crédible » conclut Raphaël Glucksmann.