Isabelle Thomas (S&D ). – Madame la Présidente, Monsieur le Ministre, je vous remercie d’être parmi nous aujourd’hui. C’est une marque de respect entre nos institutions mais c’est probablement la dernière marque de respect car si cette présence nous dit: « Je vous écoute », votre position sur le budget nous dit: « Cause toujours. »

Je veux dénoncer l’insincérité des États européens qui, en novembre dernier, ont accepté dans le cadre du dialogue avec le Parlement la création d’une réserve pour imprévus dans le cadre financier 2014-2020. Or, aujourd’hui, le Conseil refuse de l’appliquer. Il nous propose de faire de la cavalerie budgétaire et nous demande de laisser les porteurs de projet et les collectivités locales assumer le poids de leur incurie. Sans ces éléments de flexibilité, le Conseil n’aurait pas obtenu d’accord avec le Parlement. Or, aujourd’hui, le Conseil piétine cet accord et, en même temps, piétine notre Assemblée.

Chacun sait que l’Union a besoin d’une relance pour la croissance et l’emploi. Chacun sait qu’elle ne se fera pas sans argent frais. Alors, que le Conseil sorte de la schizophrénie, qu’il respecte les citoyens européens et qu’il commence par payer ses dettes et tenir ses engagements!