Estelle Grelier (S&D). – Monsieur le Président, nous devons nous réjouir, bien évidemment, que les États membres aient fini par trouver un accord permettant d’assurer l’avenir immédiat du programme européen d’aide alimentaire en faveur des citoyens les plus démunis. Cet accord était vital pour des millions d’Européens malmenés par la crise mais il est loin, très loin d’être suffisant. Il est en effet conditionné à la disparition du PEAD dès 2014, et à la volonté de la chancelière allemande, volonté malheureusement non contrariée, que l’Europe ne finance plus aucune politique sociale de ce type au-delà de cette date.

 

Nous sommes l’Europe. Nous avons des valeurs fondamentales et des idéaux communs à défendre: la paix, la prospérité, bien sûr, mais aussi la solidarité et le droit à la dignité. La dignité était un droit fondamental de l’Union européenne, étant entendu que c’est le contraire de l’humiliation et je le rappelais à l’intention du peuple grec. La dignité implique que les citoyens européens puissent se nourrir, se loger et se chauffer dignement et ceci ne peut se concevoir à coups de petites déclarations d’États minoritaires et de décisions purement juridiques.

 

J’invite donc la Commission et le Conseil à mettre en œuvre des solutions concrètes permettant d’atteindre ces objectifs au sein de l’Union.